Faciliter l’allaitement à l’aide de la chiropratique :
Depuis quelques années, la recherche scientifique a mis en évidence les effets bénéfiques qu’apporte l’allaitement chez le bébé et tout autant chez la maman. Cependant, cette magnifique aventure peut rapidement devenir douloureuse et décourageante pour les mères. Les problèmes liés à l’allaitement, tels que la douleur, les blessures aux mamelons, la préférence du bébé pour un sein ou la sensation que le bébé ne boit pas assez, peuvent indiquer une mauvaise prise du mamelon par le bébé.
Pour que le nourrisson puisse téter efficacement, il doit d’abord étendre son cou et sa tête vers l’arrière afin de maximiser l’ouverture de sa mâchoire et accueillir le mamelon. Ainsi, il peut commencer le mouvement de succion pour recueillir le lait qui jaillit grâce au réflexe d’excrétion de la mère et avaler le liquide entre deux respirations. Réaliser ces mouvements de succion et de déglutition comporte certaines contraintes. La langue doit avoir la mobilité nécessaire pour se déplacer du fond de la bouche jusqu’au palais dur et la mâchoire doit accomplir un mouvement d’oscillation d’avant en arrière en synergie avec le mouvement de la langue pour coordonner le tout.
Ces processus sont essentiels pour que l’allaitement soit réussi et sans blessure pour la maman. Il faut retenir qu’il n’est pas « normal », d’avoir des douleurs lors de l’allaitement. Votre chiropraticienne peut évaluer les causes biomécaniques associées à vos problèmes d’allaitement et les traiter avec douceur. Si vous voulez en savoir plus sur les types de traitements effectués en chiropratique pédiatrique, je vous invite à lire cet article de blogue : la chiropratique pédiatrique : une technique douce pour aider votre bébé.
Pourquoi la mise au sein de mon bébé n’est pas optimale ?
Certaines conditions musculo-squelettiques pourraient contribuer au problème d’allaitement. La prochaine section de cet article sera dédiée à l’explication un peu plus détaillée de ces conditions fréquemment rencontrées. À noter qu’elles apparaissent tôt durant le développement de l’enfant (durant les premiers mois de vie).
Inconfort associé au torticolis et aux restrictions cervicales :
Certains nourrissons peuvent développer un torticolis congénital en raison d’une blessure au muscle du cou pendant l’accouchement. Cela peut entraîner une limitation de la mobilité du cou, affectant ainsi leur capacité à téter correctement lors de l’allaitement.
Asymétrie associée à des tensions musculaires de la mâchoire :
Un allaitement réussi nécessite la coordination rythmique des muscles du cou et de la mâchoire. Si certains de ces muscles sont tendus (hypertoniques), le nourrisson peut avoir du mal à ouvrir complètement la bouche et à extraire efficacement le lait. Cela peut conduire à une sensation que le bébé ne boit pas assez ou à des irritations lorsqu’il est mis au sein.
Restrictions de mouvement associées aux freins de langue :
Certains enfants naissent avec des freins de langue trop petits, épais ou rigides, ce qui limite le mouvement naturel de la langue et peut provoquer des douleurs pendant l’allaitement. Certains freins situés entre les gencives et les lèvres peuvent également empêcher le bébé de retrousser les lèvres correctement pour prendre le sein.
Quand la chiropratique ne suffit pas :
Comme dit précédemment, à l’aide de pression douce et d’exercices adaptés, les spécialistes amélioreront la mobilité articulaire et réduiront les tensions musculaires chez les nouveau-nés.
Dans les cas plus spécifiques, des méthodes telles que la frénotomie (une chirurgie mineure pour couper partiellement ou complètement le frein de langue ou de lèvre) peuvent également être envisagées lorsque d’autres approches n’ont pas été efficaces pour soulager la douleur durant l’allaitement. Au Québec, cette intervention peut être exécutée par un dentiste, un médecin de famille, un pédiatre ou un ORL.
Les parents peuvent également assister dans le traitement en observant leur bébé et en notant les éventuelles asymétries buccales ou tensions musculaires. Si des problèmes persistent, il est conseillé de consulter un chiropraticien spécialisé dans les soins pédiatriques pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.
Sources :
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